certifiedDès lors qu’un manager souhaite s’engager dans une démarche de coaching, la question de la certification du coach va se poser, par lui-même, sa direction ou sa DRH.

Il y a une multitude de coachs  et la tendance est aussi à la multiplication des superviseurs, celui ou celle qui « coache les coachs ». Le marché n’étant pas réglementé par l’état, chacun peut se déclarer coach et/ou superviseur.

Alors, est-ce qu’un coach ou un superviseur doit être certifié ?

Oui, peut être, pas forcément. Je remplace cette question par la vraie question : est-ce que ce coach (ou superviseur) sera suffisamment compétent pour m’aider à progresser ?

C’est là tout l’enjeux d’un accompagnement, le résultat espéré sera-t-il au rendez-vous ? Qui peut prédire un résultat qui est le fruit de la relation entre deux personnes, des sujets qu’ils vont traiter, de leur appropriation par la personne accompagnée et de l’application qu’elle en fera dans son environnement professionnel ?

A quoi sert une certification ? 

En premier lieu, à rassurer le client ce qui, en soit, est déjà important pour exercer ce métier. C’est d’abord un effet marketing, la marque, la couleur, le format d’un produit, rassurent quand ils sont en adéquation avec les représentations que s’en fait le client. Donc si j’ai le label « Grande Ecole Très Connue » j’ai sans doute plus de chances d’inspirer confiance et de vendre mes prestations d’accompagnement.

L’autre fonction d’une certification, pour le client,  est la traçabilité du parcours personnel du coach.

Toutes les certifications de se valent pas. Certaines s’obtiennent en 3 ou 4 jours, d’autres en quelques semaines, quelques mois ou quelques années. Il conviendra de regarder le cahier des charges de la certification obtenue. Certaines sont très théoriques et passent en revue quasiment toutes les approches possibles d’accompagnement alors que d’autres sont davantage basées sur la pratique et l’expérimentation entre pairs. Au-delà du cursus, le coach s’est-il s’engagé dans un processus de psychothérapie, s’est-il fait régulièrement superviser pour obtenir sa certification ?

Certification et qualité sont deux sujets différents.

Considérons la certification comme un label, à l’instar des AOC. Prenons l’exemple des vins.

Pour avoir droit à l’AOC « côtes-du-rhône » la parcelle de vigne doit pousser sur un périmètre bien défini. Pour autant, le vin est-il toujours de bonne qualité. Evidemment non, si le terrain favorise la qualité du vin, il ne fait pas tout. La façon de travailler le raisin,  le processus de vinification joue également un grand rôle dans l’alchimie et la qualité finale.

Le vin issu de la vigne qui pousse sur la parcelle d’à côté, qui n’est pas en AOC est-il nécessairement mauvais ? Evidemment non, il peut être très bon sans l’AOC.

Les exemples sont multiples. Tout le monde dans sa scolarité a vu des différences dans la qualité d’enseignement de ses professeurs, pourtant ils ont suivi le même cursus de formation. Idem pour les médecins, à formation égale, compétences inégales. Pour les coachs, c’est pareil.

Si la certification ne garantit pas la qualité alors quoi faire ?

Le coaching est un exercice intuitu personae.  Comment vous sentez-vous en présence du coach qui vous rend visite ?

Le premier entretien, dit commercial, est fait pour envisager un accompagnement de quelques séances avec quelqu’un que vous ne connaissez pas et à qui vous allez dire des choses personnelles. Si le courant ne passe pas, avec ou sans certification, ne vous engagez pas plus loin.

Si la relation vous semble possible, vérifiez ce que fait le coach pour entretenir ses compétences en terme de formation, supervision, psychothérapie.

Enfin, vous avez le droit à l’erreur. Le contrat que vous allez passer avec le coach prévoit-il les modalités d’un arrêt prématuré ?

Après ces vérifications, il me reste à vous souhaiter un bon coaching !