Après Eric Berne, l’AT continue

Au sein de cette « A.T. classique », les différentes approches sont considérées comme complémentaires et susceptibles d’être combinées en dépit de leur divergences.

José Grégoire – Les orientations récentes de l’analyse transactionnelle

Une école de pensée désigne un ensemble de personnes qui partage des opinions semblables ou un point de vue similaire en philosophie. 

Eric Berne a fait de l’AT une discipline ouverte, dans la mesure où le processus reste éthique et contribue à guérir le patient. Nombre de transactionnalistes ont alors apporté leur singularité en contribuant à son développement.

Aujourd’hui encore, l’AT évolue. Chaque trimestre paraît la revue Actualités en analyse transactionnelle (AAT) en français, et le Transactional Analysis Journal (TAJ), en anglais, qui questionne les pratiques. Chaque analyste transactionnel peut y contribuer en écrivant des articles de fond qui contribueront au développement de l’AT. Les cinq écoles présentées ci-dessous sont extraites d’un article de J. Wilson & I. Karina, publié dans le Classique des ATT n°1.

Discerner ce que je crois de ce qui est


Image du petit chaperon rougeLa mise à distance des vérités anciennes permet l’éclat des nouvelles.

Sylvie est responsable d’un service de 7 personnes dans une collectivité de 350 personnes. Elle a des difficultés relationnelles avec une collaboratrice, Pascale, qui ne manque pas de la dévaloriser dès qu’elle en a l’occasion. Sylvie souffre de cette situation car elle est d’un naturel aimable, convivial et elle déteste les conflits. La situation devenant intenable, Sylvie s’est résolue à avoir un entretien de recadrage avec Pascale dont l’aboutissement a partiellement apaisé les tensions. Pascale a pris en compte les remarques de Sylvie mais a aussi fait savoir, à qui voulait l’entendre, que Sylvie pratiquait un management musclé, vraisemblablement en application d’un coaching.

Quand cette nième tentative de déstabilisation est revenue à ses oreilles, Sylvie s’est sentie désemparée, ne sachant plus quoi faire et surtout avec une très forte anxiété sur l’image qu’elle pouvait donner auprès de tous les agents de la collectivité.  Allait-elle encore avoir ce crédit de sympathie qui lui était accordé, jusqu’à lors, par à peu près tout le  personnel ?

Manager s’est s’exposer. Parmi différents rôles du manager, Mintzberg cite celui de « figure de proue[1] ». Sous le soleil, cette position peut être agréable mais en pleine tempête, le manager doit être prêt à recevoir la première vague en pleine face. C’est froid, mouillé, salé… désagréable. Dans le cas exposé, Sylvie reçoit à peine un peu d’embrun comme dans ces attractions où il est présenté un film en 3D, qui s’accompagne de mouvements de siège, souffles et gouttelettes pour augmenter le frisson lié à l’image. A la fin du spectacle, vous êtes un peu secoué mais vous savez que ce que vous avez vécu, comme la démonstration d’un tsunami, tremblement de terre ou autres catastrophes, n’a rien à voir avec ce qui serait vécu  dans la réalité.

Quelle est cette crainte qu’exprime Sylvie ? Ce sont ces projections, qui viennent d’un passé proche ou lointain, qui l’empêchent de discerner la situation réelle de ses représentations.

« Ce qui tourmente les hommes ce n’est pas la réalité mais les opinions qu’ils s’en font[2] ».

A ce moment, deux options s’offrent à Sylvie :
Elle peut accepter de passer pour ce qu’elle n’est pas à savoir un manager rude. Son travail serait alors de se blinder contre les critiques, ce qu’elle craint par dessus tout.
Elle peut aussi prendre du recul sur ses vielles croyances et regarder la réalité avec plus d’objectivité. Cesser de confondre le présent et le passé.

Nous nous sommes arrêtés sur la deuxième option. Ce travail consiste à développer l’autonomie, au sens où Berne[3] la décrit et plus particulièrement, « la conscience  claire ». Il s’agit de voir une cafetière telle qu’elle est et non une machine qui sert à faire le café ou d’écouter le chant des oiseaux de sa propre manière, sans l’influence du parent ornithologue. Dans une certaine mesure, cette notion peut rappeler  la « pleine conscience » (mindfulness), une des pratiques de la méditation bouddhiste qui vise à se concentrer sur ce qui est, dans l’instant présent.

L’analyse transactionnelle[4] propose plusieurs approches pour accompagner une personne à se situer dans le présent. Ici nous avons utilisé le concept de décontamination de l’état du moi Adulte, celui de l’ « ici et maintenant », qui différencie le passé du présent. Berne a mis en place un protocole en 8 opérations[5]. Nous avons travaillé plus simplement, à partir d’une représentation graphique qui a pu montrer à Sylvie qui sont les personnes qui comptent pour elle, comment elles peuvent recevoir ces ragots et qui sont les personnes qui pourraient les prendre en considération.

contaminations

[1] Henry Mintzberg – Le management voyage au centre des organisations
[2] Epictète – Le manuel
[3] Eric Berne – Des jeux et des hommes
[4] http://fr.wikipedia.org/wiki/Analyse_transactionnelle
[5] Eric Berne – Principes de traitement psychothérapeutique en groupe

Leadership et arts graphiques

La Théorie Organisationnelle de Berne nous propose une approche simple de la constitution d’un groupe par ladiagramme structural représentation de 2 cercles.

 

Dans un groupe en formation, le formateur est dans la zone du leadership, les participants dans celle des membres. Dans une équipe, le manager est dans le leadership et les collaborateurs sont les membres. Le coach est le leader et le coaché est le membre…

Dans l’atelier « Leadership et arts graphiques » chacun travaille sur le processus relationnel qui lui permet d’emmener ses clients, son équipe vers la destination qu’ils auront préalablement choisie.

Un temps pédagogique propose aux participants d’expérimenter une situation relationnelle nouvelle qui consiste à dessiner un modèle vivant sur du papier. Bien évidemment la qualité du dessin n’a aucun intérêt. Un autre temps les amènera à se projeter dans la résolution d’un problème relationnel, en le pensant autrement et en le représentant graphiquement.

Cette expérience va permettre aux participants de vivre des émotions fortes et de pointer leurs réactions face à un nouvel événement, ceci afin  d’en faire l’analogie dans leur environnement professionnel.

C’est en acceptant de jouer un nouveau rôle que le leader élabore son diagnostic comportemental qui lui permettra de développer sa capacité à consolider les liens avec son entourage professionnel.

Le programme  à cette adresse : leadership-arts graphiques

 

La place du pouvoir en Entreprise Libérée

 

echecs

La Théorie Organisationnelle de Berne pour comprendre l’organisation

En tant qu’analyste transactionnel, j’utilise de préférence la Théorie Organisationnelle de Berne (TOB) pour comprendre le fonctionnement de l’entreprise. En voici un rapide descriptif qui nous permet une lecture de l’Entreprise Libérée.

La schématisation la plus simple d’un groupe se représente en 2 zones circulaires.

diagramme structural

La zone du leadership est celle du pouvoir institutionnel. Délimitée par une frontière interne, qui la sépare de la zone des membres, c’est l’espace réservé au leader, là où les décisions stratégiques se prennent. Berne distingue 3 types de leader.

Le leader responsable : celui qui apparaît sur l’organigramme, en responsabilité des actions de l’entreprise.

Le leader effectif : celui qui prend réellement les décisions. Cela peut être le DAF pour certains budgets, le DRH pour une politique salariale…

Le leader psychologique : celui vers qui les collaborateurs se tournent pour évoquer leurs difficultés.

Dans le cas de l’Entreprise Libérée, le leader assure ces 3 fonctions. Il est porteur d’un projet, il a une vison, il est celui qui guide l’entreprise vers sa mission.

Dans une petite structure, le leader peut détenir tous les pouvoirs, de décisions, de contrôles, avec les risques de toute-puissance que cela comporte. Au-delà d’une quinzaine de personnes une délégation de pouvoir est quasiment incontournable et le leader se voit dans l’obligation de s’entourer d’une structure qui l’aidera à maintenir les décisions prises. La TOB nomme cette organisation « appareil ». Nous pouvons la comparer aux fonctions régaliennes d’une nation. La police et la justice sont prévues pour faire respecter l’ordre à l’intérieur de ses frontières afin d’éviter toute tentative de déstabilisation du pouvoir. Armée et diplomatie pour protéger ses frontières externes. La fonction d’appareil interne en entreprise est assurée prioritairement par la ligne managériale et la DRH.

En entreprise le pouvoir exécutif, leader et appareil, rencontre un contre-pouvoir en la présence des syndicats.

Un des principes de l’Entreprise Libérée est la suppression d’un contrôle centralisé chez les managers au profit d’un auto-contrôle, réparti entre les salariés. Vu sous l’angle de la TOB cela signifie que l’appareil est totalement dilué entre les membres. Chacun est responsable de la bonne marche de l’entreprise pour satisfaire son client.

Se pose alors la question de la place du contre-pouvoir exercé par les syndicats. Sans changement d’idéologie, vers une représentativité du personnel plus constructive, les syndicats auront du mal à survivre en Entreprise Libérée. Lutter contre un pouvoir détenu par les salariés devient absurde.

C’est dans un nouveau paradigme qu’ils trouveront un nouveau positionnement. Peut-être en repensant la complexité de l’entreprise considérant que le salarié est une partie prenante de l’organisation. Leur action pourrait s’orienter vers la défense du système, en veillant au respect et en proposant des améliorations, en contribuant à améliorer la qualité de vie au travail des salariés.

Simplicité ou complexité de l’Entreprise Libérée ?

 Une seule règle. Délivrer le meilleur produit possible (ou service) au client. Le leader porte le projet, le communique à outrance et libère les salariés du jouc des contrôles inutiles et lourdeurs administratives.

Cela ne peut suffire à maintenir des relations saines entre collaborateurs. Selon Berne, les tensions et conflits relationnels entre collaborateurs sont source de potentielle destruction de l’entreprise. Ce qui vient contenir les membres d’une Entreprise libérée est une culture forte qui repose sur l’autonomie et la solidarité de ses membres.

L’autonomie favorise l’engagement.

Chacun est concerné par le résultant des autres, de l’entreprise.

La solidarité entraine un mouvement collectif.

Ce que je fais profite à autrui et réciproquement.

Apparemment simple, l’Entreprise Libérée est en fait extrêmement complexe car elle touche à la culture des entreprise et des personnes. Ce qui fait qu’il y en a si peu.

 

 

Je suis OK / Tu es OK – II

Une épistémologie de « OK » en AT

Les positions de vie

C’est au chapitre 12 du même ouvrage[1], « la classification des positions de vie », que nous entrons dans une signification propre à l’AT. Les 4 positions de vie, qui vont conduire à des considérations sur soi et les autres.

  • Je suis OK / Tu es OK
  • Je suis OK / Tu n’es pas OK
  • Je ne suis pas OK / Tu es OK
  • Je ne suis pas OK / Tu es OK

C’est un regard sur la valeur intrinsèque que chacun s’accorde et accorde aux autres. Là encore, « OK » se rapporte à une analyse structurale. Ces positions fondamentales vont entrainer des comportements spécifiques et cohérents avec les représentations que chacun a sur soi, les autres et le monde en général.

Prenons par exemple Clara, dont la position fondamentale est « je suis OK / Tu es OK ». Elle va se comporter da manière respectueuse, prenant soin d’elle et des gens qu’elle rencontre. Mais Clara peut rencontrer Jérémy, au hasard d’une soirée chez des amis, dont la position est « Je suis OK / Tu n’es pas OK ». Jérémy se permettra un geste déplacé à l’encontre de Clara qui s’en trouvera troublée et déconcertée. À chaque rencontre, la position de vie choisie par chacun permettra de trouver des points de convergence ou de divergence chez l’autre. Les comportements constructifs se manifesteront chez les individus qui partagent les mêmes considérations et des points de vue convergents, à partir d’une position : Je suis OK / Tu es OK.

Une personne dont la position de vie est « je suis OK / tu es OK » acceptera les autres tels qu’ils sont, indépendamment de leur propre position. Mais à moins d’être psychothérapeute ou dans un métier d’accompagnement, à plus ou moins long terme les relations risquent de se dégrader avec ceux qui ont une vision négative d’elles-mêmes ou des autres.

Nous représentons les positions dans une grille proche de « l’enclos OK » de Ernst[2] pour observer la distance des points de vue entre les personnes. Nous graduons les axes du tableau avec une échelle arbitraire qui va de 0 à 100, en valeur absolue. Cela signifie que la valeur intrinsèque attribuée, à soi et aux autres, est propre à tout individu. Même si deux personnes ont des positions de vie similaires, leurs pensées, émotions et comportements, au regard d’un même événement, sont (heureusement) différents.

Par exemple, dans cette grille, Pablo a une position « je ne suis pas OK / Tu es OK » élevée. Il se dévalorise fréquemment devant des figures d’autorité qu’il va mettre sur un piédestal. Mais parfois, il arrive à surmonter son appréhension et dire ce qu’il ressent à son chef. Béatrice a une position « Je suis OK / Tu es OK » mais a aussi un regard très critique sur les injustices commises dans le monde qui pourrait la conduire vers des comportements agressifs. Elle en a conscience et sait se maitriser. Lisa, avec une position de vie similaire à celle de Béatrice, montrera plus de distanciation et d’acceptation dans ses réactions face à un même événement.

Julien a du mal à comprendre Antoine, qui voit la vie en noire. Il aura tendance à jouer des jeux dans un rôle de Persécuteur avec Antoine et Sauveteur avec Pablo.

Lisa et Béatrice s’entendent parfaitement bien. Elles savent se parler pour se dire ce qui va comme ce qui ne va pas. Lisa a essayé à plusieurs reprises de montrer les points positifs de la vie à Antoine mais rien n’y fait. Elle se sent lasse et met de la distance dans sa relation avec lui.

Nous pourrions décrypter de nombreuses relations, y compris les  jeux psychologiques, à partir de cette matrice. Chacun pourra s’autoévaluer et positionner ses proches pour mieux comprendre les processus relationnels, en gardant à l’esprit que cet exercice est un point de vue sur soi et les autres et n’est pas une vérité.

OKness

 Ce néologisme est de Berne lui-même. On le rencontre pour première fois à la page 268 de « principes de traitement thérapeutique en groupe » et nous pourrions le traduire par la capacité à s’accepter et accepter ce que disent, pensent, ressentent les autres. Nous ne sommes plus dans une décision structurale mais dans une approche relationnelle. Ce ne sont plus seulement des projections construites à partir de sa position existentielle, sur ce qu’est ou devrait être la vie, mais des réactions à des stimuli. L’OKness se façonne au fil des rencontres et comme Ernst l’a expliqué, « aller de l’avant avec l’autre », c’est à dire se mettre dans une disposition de coopération, contribue aussi à modifier sa position et à se rapprocher de « je suis OK / Tu es OK ».

[1] Eric Berne – Principes de traitement psychothérapeutique en groupe – Ed AT

[2] Franklin Ernst – L’enclos OK une grille « pour aller de l’avant avec l’autre » – CAAT 1

L’alliance du DISC de Marston et de l’AT – Part 2

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Carlo Moïso1 (1945-2008), analyste transactionnel italien, a développé, à partir de la pensée de Berne, le schéma d’identité.

 

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En arrivant au monde, l’enfant est fondamentalement OK. C’est à dire, c’est OK d’être comme je suis dans ce monde. Carlo Moïso appelle le bébé, Enfant Naturel ou Prince (pour reprendre l’appellation de Berne).

L’enfant a des besoins et si les réponses sont adaptées, l’enfant va se sentir bien et commencer à développer sa propre autonomie2.

Si les réponses ne sont pas adaptées aux besoins, l’enfant se sentira blessé ou bloqué dans la satisfaction de ses besoins. Cette étape est celle du Prince Blessé.

L’enfant va alors penser qu’il y a des choses chez lui qui ne vont pas et qu’il va falloir vivre avec ça. Cette étape est celle du Crapaud, toujours en référence aux contes de fée, appelée aussi Identité Profonde Adaptative.  L’identité est profonde car cachée, des autres et de soi, ceci pour mettre de la distance avec les blessures anciennes. L’identité est adaptative car l’enfant, puis l’adulte qu’il deviendra, s’adapte à cette situation. Les manifestations du Crapaud peuvent être visibles sous stress.

Comme une identité de crapaud n’est pas acceptable socialement, l’enfant va se créer une identité sociale, le Masque ou Identité Adaptative Sociale. Nous retrouvons ici la persona de Jung.

Enfin, la dernière étape est celle du Héros. Il s’agit d’atteindre sa personnalité idéale, préférée. Au service du Masque, le Héros mettra davantage en valeur l’aspect social de la personne.  Un exemple :

Thierry est l’aîné d’une famille de 4 enfants. Il est chirurgien de profession. Dans sa famille il y a un lien très fort avec la médecine. Son père était cardiologue et son grand-père était médecin de campagne. Pour lui l’avenir était tout tracé, il se devait d’embrasser la médecine. Ses modèles sont nombreux, à commencer par De Vinci, un des premiers anatomistes, jusqu’aux chirurgiens les plus réputés, pratiquant telle greffe ou réussissant telle transplantation.

Dans cet exemple, le métier de chirurgien n’est pas un choix autonome, il a été fortement influencé par l’histoire familiale. Néanmoins, Thierry vit très bien avec sa profession, son Masque professionnel lui sied parfaitement. Sa volonté d’aujourd’hui est de devenir un chirurgien qui marquera son époque par ses succès, à l’image de ses Héros.

Thierry a toujours aimé le bois. Enfant, il construisait des cabanes, aujourd’hui, dès qu’il le peut, il façonne des meubles. Bien qu’il n’ait jamais suivi de formation, André-Charles Boulle est sa référence en matière d’ébénisterie.

Nous pouvons imaginer que Boulle est un Héros au service du Vrai Soi,  la partie autonome de Thierry. Dans se cas, Le Héros contribue à une volonté de croissance, de recherche de sens, de développement faits à partir de choix intimement personnels.

Pour autant, il n’y a pas de dichotomie entre la partie scénarique et la partie autonome de notre identité. L’être humain est un tout éminemment complexe.

La théorie des types de comportement du DISC propose deux styles, naturel et adapté que je rapproche des étapes de l’identité profonde adaptative et l’identité adaptative sociale.

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Le style naturel : c’est le comportement d’une personne hors pression sociale. Seul ou dans l’intimité familiale, il enlève le Masque. Il se rapproche du Prince qu’il a été et peut aussi se retrouver au contact de son Crapaud.  Si vous souhaitez voir un petit morceau de votre Crapaud, observez-vous au volant de votre voiture, en plein embouteillage, un jour où vous avez un rendez-vous important.

Le style adapté : c’est le comportement d’une personne sous pression sociale, au travail, en société… Ici la personne met le Masque qu’elle aime montrer et avec lequel les autres la reconnaissent. Si vous souhaitez appréhender cette zone de votre identité, réfléchissez à comment vous entrez en relation dans un groupe. Quelques exemples : le bon père de famille, le râleur, l’expert, le comique, le sympa… Tant que la personne est reconnue dans son identité sociale, le masque tient.

Avec le modèle du DISC, en tant que coach j’accompagne mes clients à construire leur identité préférée.

Dans un premier temps, il s’agit que comprendre ce qui justifie les écarts entre le style naturel et le style adapté. Ensuite, de vérifier s’il y a adéquation entre l’identité sociale et les attentes de l’environnement. Enfin, d’accompagner mon client sur les chemins  qui lui

[1] Moiso – Besoins d’hier, besoins d’aujourd’hui – Edition AT

[2] Le schéma d’identité est expliqué en détail sur le blog http://journal-coach.blogspot.fr/2013/02/le-modele-des-identites-de-carlo-moiso-1.html

Les écoles récentes en AT

Le monde évolue et l’AT aussi. Le premier cercle des proches d’Eric Berne ayant montré la voie, d’autres analystes transactionnels leur ont emboité le pas en intégrant leur pratique à la théorie. L’AT continue donc à se développer. José Grégoire, dans son livre Les orientations récentes de l’analyse transactionnelle, a recensé plusieurs écoles, à noter que tous ces théoriciens sont du champ Psychothérapie . Citons ici ces nouvelles écoles.

  • L’analyse transactionnelle psychanalytique, de Carlo Moïso et Michele Novellino ;
  • La psychothérapie intégrative, de Richard Erskine et Rebecca Trautmann ;
  • L’analyse transactionnelle relationelle, de Charlotte Sills et Helena Hargaden ;
  • L’approche corporelle relationnelle, de Bill Cornell ;
  • L’analyse transactionnelle co-créative, de Graeme Summers et Keith Tudor ;
  •  L’approche narrativiste, de Jim et Barbara Allen.

 

Question

Quel lien entre l'AT et d'autres approches psychothérapeutiques ?

On connaît l’attachement de Berne à la psychanalyse et à son fondateur Sigmund Freud. Jusqu’à la fin de sa vie Berne est resté un grand admirateur de Freud même si sa pratique l’a amené à développer l’AT, mettant ainsi de la distance avec la psychanalyse. Le divan est resté présent dans sa salle de consultation.

Les années 60 ont vu aussi se développer l’école de Palo Alto, à quelques kilomètres de Carmel. Eric Berne était l’ami de Grégory Bateson, le fondateur de l’école. Il était également l’ami de Fritz Perls, qui s’est aussi éloigné de la psychanalyse pour créer la Gestalt thérapie. Notons enfin plusieurs référence dans l’œuvre de Berne à Alfred Korzybski, inventeur de la sémantique générale, dont le but était de montrer l’influence du langage dans les comportements. Quelques années plus tard la PNL exploitera l’idée que la carte n’est pas le territoire.